Sauvegarde de l'Histoire de Quissac APSHQ

service postal à Quissac depuis 1828

Le Service postal à Quissac

 Un peu d'histoire

 

Le mot “poste” vient de “posita”, participe passé féminin du verbe latin “ponere” qui signifie : poser. À l'étape, le cocher “posait” les chevaux fatigués pour les remplacer par d’autres plus frais, d'où l’expression : relais de poste.

Jusqu’à la fin du Moyen Âge, seuls les hauts dignitaires du Royaume et de l’Eglise rédigeaient des correspondances et possédaient leurs propres réseaux de messagerie. La majorité du peuple, ainsi qu’une grande partie de la noblesse, étant analphabètes, la nécessité d'un service postal ne se faisait pas sentir.

En 1464 Louis XI crée la poste d’Etat mais il faudra attendre 1576 pour que le premier bureau de poste français soit ouvert à Paris par Henri III. Au XVIIe siècle apparaissent les premières marques avec tampons. Les plus anciennes pour le diocèse de Nîmes sont datées de 1698.

C’est en 1767 qu’intervient la tarification du port. Il est calculé sur le poids et la distance et est alors toujours dû par le destinataire, ce système génère de nombreuses contestations.

Le service postal à Quissac

Le premier bureau de poste fut créé à Quissac en novembre 1828. A cette époque les relais s’effectuaient  dans les auberges quissacoises du Cheval blanc et des Trois rois, pour l’axe routier Sommières - Anduze et de la Croix d’or et Beauregard, pour le chemin royal Nîmes - Saint-Hippolyte-du-Fort. Ce bureau était dépendant de celui de Sauve et utilisait comme marque la cursive « Quissac ». Où se trouvait-il dans le village ? Nous l’ignorons, mais tout laisse supposer qu’il se trouvait dans le quartier de Vièle, dans les mêmes locaux que le trésorier, rue de l’Argenterie.

En mai 1845, il est classé bureau de distribution et dépend directement du bureau de direction de Nîmes. Il gère alors tout le courrier du canton, plus Claret et Crespian.

En janvier 1849 apparaît le timbre poste. C’est la fin des marques postales personnalisées. Dès lors, le port est à la charge de l’expéditeur. Cette nouvelle méthode mettra plus de vingt ans pour entrer dans les mœurs. De nombreuses lettres postées à cette époque sont frappées de surtaxe pour défaut de timbre.

Jusqu’en 1828, les usagers devaient porter ou retirer leur courrier au bureau du chef-lieu de canton. Une loi de 1829 oblige l’administration des postes à faire distribuer à domicile toutes les correspondances et prendre en charge les courriers en partance et cela au moins un jour sur deux dans toutes les communes de France. Par manque de moyens cette loi ne fut appliquée à Quissac qu’en 1856. Une équipe de facteurs parcourait alors, à pied puis à vélo, les chemins plus ou moins carrossables menant aux villages et hameaux des alentours. Ils parcouraient chacun, en moyenne, 25 km par jour.

Dans les années vingt du dernier siècle, fut créée la Poste automobile rurale, dite la Postale, pour remplacer les facteurs cyclistes, véritables forçats de la route. Elle assurait la pose et la prise des sacs postaux dans les agences qui avaient été aménagées dans les petits villages. Ce service était assuré pour Quissac par M. Adolis Rigal au volant d’un microbus Licorne et par M. Gabriel Dumas et son Peugeot 402. Pour rentabiliser l’affaire ils étaient autorisés à transporter cinq à six passagers. Ce service fut stoppé en 1940 par manque de carburant.

 

 

 

 

Pendant les années noires de la seconde guerre mondiale (1939/45), les PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones) embauchèrent des jeunes gens du village qui possédaient des vélos et surtout la chance d’avoir des pneus. Tant bien que mal le courrier fut acheminé. La Poste automobile rurale reprit après les hostilités et fut assurée pendant quelques années par M. Gaston Jonget et sa 2 CV camionnette.

A la fin des années 60, les P et T (Postes et Télécommunications) assurèrent le transport et la distribution avec leurs propres véhicules et leur personnel.

A la fin du XIXème siècle et jusqu’en 1920, le bureau de poste de Quissac était situé au N° ? de la rue de Sauve. A cette date il fut transféré à l’avenue du 11 Novembre 1918 et y demeura jusqu’en 2000 avant de s’installer en face, dans les locaux neufs actuels, construits sur le terrain dit de Verre (ancien terrain de football).   

Ecrit par Louis Martin et Jacky Dupont (mis en page et publié par Roger llorca)

 


Collection de Michel Favant (Quissac)



06/07/2011
2 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 103 autres membres