Sauvegarde de l'Histoire de Quissac APSHQ

Gallia Club Quissacois

 

Les origines du Football et son essor à Quissac

«Quissac Sport" et  "Le Gallia Club Quissacois»

 

il m'est apparu interressant de remonter un peu l'histoire pour retrouver les origines de ce sport: Le Football, qui occupe aujourd'hui

 

une place prépondérante dans le sport international.

 

 

 

Les origines du Football

Dans la France du moyen âge, les rivalités entre villages perdurent et pour les assouvir la guerre et les armes sont  remplacés par une épreuve ou jeu violent : la soule( Normandie) ou la melle (Bretagne), qui permet à la population mâle des deux camps d’en débattre.

Les derbys et défis sont lancés entre villages, à l’occasion d’une fête ou de la célébration d’un événement. La soule est un jeu violent et brutal, qui consiste à porter dans le terrain adverse, un sac en cuir rempli de sable, à travers les champs et tout le territoire défini. Tous les moyens sont bons, aucune règle, sinon celle de gagner. Le jeu est d’une brutalité féroce et permet d’assouvir quelques vengeances personnelles à beaucoup d’entre eux.

        


           

 

Lorsque les Normands envahissent l’Angleterre, leurs coutumes suivent et la soule traverse la Manche et envahit les rues des cités. Le jeu est si violent que des décrets royaux tentent d’en limiter la férocité ! et après de nombreux accidents elle finit par être interdite, en France en 1318 par un édit de  Philippe v, dit long, fils de Philippe le Bel.

Mais malgré ces interdits le jeu perdure et reprend ses légitimités. Henri II (1547-1589) dispute lui-même une partie de soule contre des gentilshommes. Parmi ces gentilshommes RONSARD (le poète).

Et en 1681, en Angleterre on confirme de la légitimation de ce sport qui se joue maintenant avec les pieds et prend l’appellation de Football. A cette époque un  match oppose les domestiques du roi à ceux du comte d'Albemarie. Il est vrai qu'entre temps, on a délimité un terrain et on a matérialisé les buts.

En 1823, William Webb Ellis au cours d'une partie, au collège de Rugby,  prend le ballon avec les mains pour le porter dans le but adverse. Il invente ainsi le Rugby ou le football-rugby.

La scission est faite, on jouera avec ou sans les mains.

En 1828 le Pasteur Thomas Arnold du collège de Rugby, souhaite réformer le système scolaire anglais, pour lutter contre l’indiscipline qui règne dans cette grande école. Dans cet esprit le jeu est associé au développement du self governement des élèves, de l’esprit d’équipe et du fair play. L’école possède de magnifiques pelouses qui permet a ce sport de se développer. Et qui peu à peu est encadré par des règles strictes. Le jeu se fait par la pratique simultanée des pieds et des mains, les cors à corps individuels ou en masses dans lesquels on s’étreint, on se malmène, on se jette à terre en mêlée 

Ainsi nait le Football Rugby.

 


  

William Webb Ellis

 

A la même époque, les élèves du collège d’Eton, qui n’avait que des cours dallées, jouent au football ou  l'usage des mains pour saisir le ballon ou un adversaire est interdit.

En 1863, dans une taverne de Londres est créée la "Football Association" regroupant les clubs de Londres et sa région. Cette association est considérée comme l'acte de naissance du football moderne. Dès lors, les règles vont se préciser et le jeu se transformer en sport professionnel. En 1871, la Football Association compte déjà 50 clubs. L'année suivante, au Havre, naît le premier club français. De par l'influence britannique, le football se répand bientôt hors de Grande-Bretagne. Les Pays-Bas et le Danemark fondent leur association en 1889, suivis de la Nouvelle-Zélande, de l'Argentine, de l'Italie…

En 1904, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) est créée à Paris à l'initiative d'un français, Jules Rimet. En 1930, 13 pays participeront à la première Coupe du monde en Uruguay.

Et après la grande guerre, ce sport s’installera définitivement à Quissac et donnera naissance à la première  association sportive Quissac Sport

 

Le Football à Quissac

 

 « Quissac-sports »  premier club de football Quissacois, est créé vers les années 1920 comme en témoigne les premières photos cartes postales. au lendemain de la première guerre mondiale. Le terrain se situe  dans le bas du champ de foire, le long de la route de Nîmes, ancienne route impériale 99, entre la remise municipale et le terrain sur lequel on construira plus tard la piscine. Adolis Rigal, père de Marcel et Paul en est le dirigeant. Les joueurs portent des maillots noirs: Marcel Barrès, capitaine, Paul Chazel, Paul Dufour, Mazars, Coutarel, le buraliste, Paul Martin, Cabane, Gauthier, Bres, Vacquié, sans oublier Marcel Puech (père du célèbre pâtissier « Francinet », qui tient le magasin « Caïffa », et dont l’appartement sert de vestiaires aux joueurs magasin  qui deviendra une épicerie et plus tard  la boucherie de José Ruiz.

 

Le terrain est en partie clôturé par des cannelles  des berges du Vidourle.

Mais le terrain de jeu pour de multiple raison va changer plusieurs fois de lieu. Du sud il passe  au nord du champ de foire ou sera construit  la future école primaire. Le terrain est ensuite transféré au chemin de Nîmes ou Pierrot Jallaguier construira sa maison. On clôture le terrain avec une palissade de planches. . Le terrain de foot s’appelle le « terrain du Vas » en référence au lieu dit cadastral.

1928 « Quissac-sports » devient « Gallia Club Quissacois ».


 

L’équipe  entièrement  constitué de Quissacois ,  porte un maillot sombre avec un blason  sur la poitrine représentant le coq du gallia, un short blanc  et des chaussettes sombres . Elle est constitué par Fernand Gauthier, « la Vapeur ». Ernest et René Vidal, les jardiniers, André et Serge Ligier, et bien d’autres. Au départ les résultats de nos champions quissacois ne sont guère brillants.


 

Mrs Fernand Béglioli, Durand, Forner (employé de la pharmacie Liron rue du Camp Neuf), Edmond et Maurice Gauthier, Jalaguier, Sigaud, Triaire, constitue le bureau et petit à petit l’équipe et les résultats s’améliore.

En 1937, le Gallia Club remporte le titre de champion de deuxième série et la saison 1938-39, le voit accéder à la Promotion d’Honneur. Le terrain de jeu a déjà été  aménagé sur le terrain de Verre, qui sera coupé par la déviation de la route nationale, Nîmes- le Vigan et ou seront construit un terrain de tennis et une nouvelle poste.


 

Après la deuxième guerre mondiale, le Gallia devient un des meilleurs clubs du département du Gard et accède en 1946 à la Division d’Honneur Régionale, sous la présidence de MR Praden, assisté de Mr Roque, directeur de l’usine Mombounoux .


 

Pour maintenir le club a un très haut niveau, on recrute des anciens joueurs professionnels : Bela Herzeg (ancien du football club de Sochaux), Fabreguette de Montpellier, Louis Reversat, entraineur et ex Alès et Montpellier, ainsi que de très bons joueurs régionaux comme les Fargas, Granat, Masclaux, Langes, Gout, les frères Bosquier, Georges, Henri(  qui sera secrétaire général de Nîmes Olympique pendant de nombreuses années) et Paul qui sera le père de Bernard Bosquier, qui formé à l’olympique d’Alès, jouera à Saint Etienne et à l’OM et sera un des meilleurs piliers de l’équipe de France pendant de nombreuses saisons. L’équipe perd donc de son authenticité quissacoise  et Frédéric Lloret, talentueux joueur et capitaine du Gallia sera le seul Quissacois de cette grande équipe. Frédéric ne jouera d’ailleurs que dans le club du Gallia.


 

En 1945 Pour pouvoir se maintenir en Division d’Honneur, Quissac doit s’équiper d’un terrain homologué et le terrain de Verre est  trop petit. La municipalité de René Marion  achète un  terrain sur la  route de Sommières. qui deviendra le stade de « La Glacière ». Une trentaine de bénévoles viennent aménager le terrain, tous les dimanches matin. Ils clôturent avec des « cannelles », mettent en place la main courante et construisent les vestiaires sous les directives de Georges Chaffiol, maçon de son état. Gaston Daudet, maire de Liouc et fidèle supporter, participe à ces travaux, qui sont accompagnés par de mémorables déjeuners !. Ainsi  nait le stade de « La Glacière » (qui évoluera avec les diverses municipalités, ainsi dans les années 60 la municipalité Perry installera un clôture en plaques de béton et en 1988 la municipalité René Clément confiera à l’architecte Berthet, la construction des vestiaires, la municipalité Bresson rénovera le sous sol et la pelouse).

Pour alimenter les finances du club, on aménage une salle municipale pour organiser des bals chaque fois que la 1ère joue à domicile. On la baptise « Cocorico » en l’honneur des victoires du Gallia.

L’équipe première est suivie par de nombreux supporters, véhiculés par les cars d’Adolis Rigal. En 1947, L’équipe réserve, composée essentiellement de Quissacois, remporte le titre de champion de 2ème série et c’est un grand honneur pour ces joueurs, qui pallient souvent aux absences des titulaires de la Première. Le dimanche les quissacois,  de tout âge, hommes et femmes, se retrouvent sur le terrain pour supporter et encourager le Gallia lorsque celui-ci reçoit.

Attaquez, Marquez !


 

Deux personnalités marqueront la vie du Gallia : Raymond Fontaine et Jean Roman.

Raymond Fontaine, secrétaire général du club pendant de nombreuses années, reçoit la médaille d’honneur du district, pour 20 années vouées à la défense de la cause du football. Il disparait prématurément en 1961 et tous ceux qui l’ont connu se souviennent de sa silhouette chétive, de sa gentillesse et de sa qualité de chauffeur, au volant de la traction avant de roman.

Jean Roman maintient à bout de bras le Gallia pendant les années noires ou les dirigeants se sont évanouis avec les vedettes et ou le trésor du club est inexistant. Il décrète que le Gallia ne périra pas ! il est à la fois président, secrétaire, trésorier, traceur de terrain, nettoyeur des vestiaires et par-dessus tout 1er supporter N°1 du Gallia, qu’il restera jusqu’à la fin de ses jours. Le club lui dédiera la salle, de son vivant, prouvant ainsi  combien il a marqué la vie du foot à Quissac.

Il faut saluer les divers présidents qui se succédèrent : Serge Gamba assisté de Roger Llorca (coiffeur), Georges Vignaux, Paul Fiorenzano, Marc Jonget, Christian Salducci, Fernando Gonzalez, Bernard Segura, Lionel Jean, avec une mention spéciale pour la famille Gonzalez, qui après le père, Angel, membre du bureau pendant quelques années, ce sont les fils Fernando suivi de Philippe qui dans la voie tracée par Gilbert Fabre, feront prospérer le club par la formation des jeunes avec l’assistance de leurs épouses respectives Marie Paule et Maïté.

Sur le plan sportif, hormis la période pendant laquelle le Gallia évolua en division d’honneur, il connaitra des fortunes diverses. Evoluant en 2ème division de district, sous la conduite de son capitaine louis Martin, il accède à la 1ère division au cours de la saison 1960-61 et reçoit la distinction de meilleure équipe de 2ème division, sous la présidence de Jean Roman,  pour son magnifique parcours en coupe Gard/Lozère ne s’inclinant qu’en ¼ de finale face à l’ogre alésien !


 

Il se maintient en 1ère division jusqu’à la saison 1971-72 ou il monte en promotion d’honneur à l’issue d’un championnat très disputé avec le club de Brignon. En alignant 17 victoires, 2 nuls et seulement 3 défaites, en marquant 79 buts pour n’en encaisser que 26, les coéquipiers de René Brun ont bien mérité cette montée en PH B ou ils termineront à la 4ème place à la saison suivante.


 

 

Après quelques saisons en Promotion d’honneur le club rétrograde successivement en 1ère division, puis en promotion de 2ème division.

 

« Les Quissacois resteront fidèles à leur amour pour le football et les exploits du Gallia club Quissacois feront vibrer de nombreuses générations ! »

Texte mis en page par Roger Llorca (APSHQ)

Toute information complémentaire est souhaitée.

 



29/08/2011
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