Eglise de Quissac
L'Eglise de Quissac. Un peu d'histoire.
Il semblerait que le christianisme soit apparu dans la région de Quissac vers l'an 340 de notre ère. C'est à la fin du 8ème et début du 9ème, sous l'empire de Charlemagne, que son implantation se concrétise par l'arrivée de moines bénédictins de Géllone ( Saint Guilhem du désert). Sous l'impulsion de saint Benoit d'Aniane, ils développent les voies de communication et font construire la première église, à l'emplacement de l'église actuelle. Elle est relativement basse et de style roman. En 1274, Quinciacum est une paroisse qui avec ses annexes compte environ 600 fidèles. L'église subit moultes modifications à travers les siècles, liés à l'évolution démographique, ainsi qu' aux nombreux saccages dont elle sera le théâtre pendant les guerres de religion. A l'avènement du protestantisme, la population locale adhère en masse aux nouvelles doctrines. L'église est détruite par les Huguenots en 1573 car la presque totalité de la population de Quissac est protestante. Retournement en 1685, Louis XIV révoque l'Édit de Nantes, le temple est démoli sur ordre de l'intendant d'Aguesseau et la cloche et les matériaux de démolition sont attribués à l'église. Elle est donc reconstruite en 1686, et on lui rajoute deux chapelles qui lui donnent la forme d'une croix latine, de style ogival. dans son déclin. En 1694, après la création du diocèse d'Alais, L'archiprêtré de Quissac qui est très important ( 24 paroisses dont certaines de Hérault comme Vaquières et Claret) reste rattaché au diocèse de Nîmes. Après l''Édit de Versailles, dit «Edit de Tolérance", signé par Louis XVI en 1787, permettant aux personnes non catholiques de bénéficier de l'état civil, sans devoir se convertir au catholicisme, le protestantisme revient en force. En 1803, Quissac dont la paroisse appartient à l'Église consistoriale de Sauve compte 1176 protestants sur 1277 habitants. D'autre part, en 1833, le temple est reconstruit. L'Eglise Catholique a donc fort à faire pour ramener ses ouailles à la pratique de la religion et leur retour à l'office. Elle charge donc des missionnaires, prêtres spécialement choisis, pour aller prêcher l'évangile de Jésus Christ. Les évêques eux mêmes se déplacent dans les diocèses pour contribuer à ce retour de la foi et de la pratique du culte. Ce déplacement religieux, appelé « la mission », est généralement concrétisé par la mise en place d'une croix de fer appelé croix de mission. Celle-ci, différente des croix de cimetières, dites croix hosannières (parce qu'en ce lieu on y bénissait les rameaux, en chantant l'Hosanna), est une croix croix en fer forgé et en tôle emboutie, sur un socle en pierre. La croix de Quissac, situé sur le plan, semble donc avoir été érigé, au cours du passage de l'évêque de Nîmes en juin 1840, signalé par une lettre du curé Etienne Jury Joly. Celle ci est ornée par des symboles religieux relatant la passion du Christ. En 1845 les catholiques Quissac qui ont acheté une cloche, réclament au conseil municipal la construction d'un clocher ainsi que le déplacement de la porte d'entrée. Celle-ci se situe sur la partie latérale, et les catholiques souhaitent la déplacer sur le plan, en face le cœur, comme toutes les églises. Cela est devenu possible car le vieux cimetière a été déplacé, certainement sur le terrain de « la Béligue » donné par Louis Devillas-Plantat à la commune en même temps que les deux maisons qui formeront l'hospice. Dans un courrier à l'évêque, le curé Étienne Jury Joly estime la population catholique à 350 personnes. L'église de Quissac, dés sa construction fut patronné par Saint Faustin et Saint Jovite.