Sauvegarde de l'Histoire de Quissac APSHQ

bureau de bienfaisance

Les bureaux de bienfaisance


 

Depuis l’origine du monde, certains individus, plus malchanceux que les autres ont souffert de privations, de famine, de secours et de soins. Dans les peuples de l’antiquité, l'assistance à ces individus est perçue comme une obligation morale.

 

Au Moyen Âge, c’est  l'église et les établissements hospitaliers (comme les hôtels dieux, ou les tables des pauvres) qui prennent en charge les mendiants et les miséreux  et il faudra attendre le XVIème siècle, pour que les communes se voient confier le soin d'assister les pauvres et les mendiants.

 

Mais c’est avec la Révolution et notamment sous le directoire, par la loi du 7 frimaire an V que l’on crée l’institution reconnaissant le droit aux pauvres, avec la création des bureaux de bienfaisance. La Convention nationale, qui a pris le relais de l’Assemblée législative en septembre 1792, est pétrie de bonnes intentions. L’un de ses membres les plus emblématiques, Saint-Just, qui appartient à la Montagne, la fraction la plus sociale, proclame :

 

« Les malheureux sont les puissants de la terre. Ils ont le droit

 

de parler en maîtres aux gouvernements qui les négligent ».

 

 

 

Une taxe est alors instituée sur les spectacles afin de permettre de trouver des ressources pour les Bureaux de Bienfaisance chargés de percevoir et d'organiser les secours à domicile et l'ensemble des aides comme la soupe populaire, l'instruction et le suivi des dossiers de secours, les bons de nourriture, les bons de charbon, etc.

 

La portée de cette loi reste cependant  limitée, car La création de bureaux est facultative pour les communes, et, dans celles où ils sont créés, l’aide publique coexiste  avec la charité privée puisque le plus souvent les bureaux font appel à des religieuses pour l’organisation et la distribution des aides et des soins.

 

En fait, la prise en charge de l’aide sociale par l’Etat se fera de façon progressive. Au XIXe siècle, avec la révolution industrielle, le besoin de solidarité est accru. En 1884, un congrès international de l’Assistance publique, réuni à Paris, arrête  le principe de l’assistance obligatoire pour les collectivités. Toute une législation d’assistance va ensuite être élaborée.

 

En 1893, sont créés les « bureaux d’assistance », obligatoires dans chaque commune, et l’assistance médicale gratuite. Puis ce sont les lois sur l’assistance à l’enfance (1904), aux vieillards, infirmes et incurables (1905), aux femmes en couches et aux familles nombreuses (1913)

 

Dans les années 1953, on assiste à un souci d'encadrement des textes et à une réforme qui aboutit à la fusion des Bureaux d'Assistance et des Bureaux de Bienfaisance par la création d'une institution unique d'aide sociale : le Bureau d'Aide Sociale.

 

Ces bureaux d'aide sociale voient leur structure évoluer en 1986, date à laquelle s'amorce le mouvement de décentralisation : répartition des rôles et fragmentation des compétences. Ces établissements ont alors pris la dénomination de Centres Communaux d'action Sociale : C.C.A.S.

 

mis en ligne par Roger Llorca

 

 

 



10/08/2011
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